Le Parlement de Madagascar a récemment voté en faveur d’une loi autorisant la mise en œuvre de la castration chimique, et dans certains cas, chirurgicale, pour les individus reconnus coupables de viol sur des mineurs.
Cette décision, bien qu’elle suscite des critiques de la part d’organisations internationales de défense des droits de l’homme, a été saluée par des activistes comme un moyen de dissuasion contre ce qu’ils qualifient de « culture du viol ».
La loi, adoptée le 2 février par le Parlement et approuvée par le Sénat la semaine dernière, est en attente de ratification par la Haute Cour constitutionnelle et de promulgation par le président Andry Rajoelina.
Cette initiative gouvernementale, impulsée par le président Rajoelina, fait suite à une augmentation alarmante des cas de viols d’enfants dans le pays.
Selon le ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, l’objectif de cette loi est de renforcer la protection des enfants en infligeant des peines plus sévères aux auteurs de viol sur des enfants plus jeunes.
La castration chimique, qui implique l’administration de médicaments pour diminuer le désir sexuel, sera mise en place comme peine pour les coupables de viol sur des enfants âgés de 14 à 17 ans, tandis que la castration chirurgicale sera réservée aux auteurs de viol sur des enfants de moins de 13 ans. Par ailleurs, les délinquants sont passibles de peines de prison à vie.
Il convient de noter que la castration chimique peut être inversée par l’arrêt du traitement médicamenteux, tandis que la castration chirurgicale est une mesure permanente.
Bien que certains pays et certains États américains autorisent la castration chimique pour certains délinquants sexuels, l’utilisation de la castration chirurgicale en tant que sanction est moins répandue et suscite une controverse intense.
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