Aujourd’hui, trouver un emploi n’est pas chose aisée au pays. Chômage et oisiveté, voilà ce qui gangrène la jeunesse togolaise.
Conscient de cela, le député Gerry Komandega Taama dans une récente sortie sur Facebook, à défaut de pouvoir trouver un emploi à tout le monde, a tenu à partager quelques secrets sur les choses à faire pour trouver un bon boulot. Voici l’intégralité de son post, lisez et prenez note :
La troisième voie pour trouver du travail est l’embauche, au profit d’un tiers : institution, entreprise privée, Ong…. Je vais séparer cette publication en trois parties : la recherche, la soumission et l’entretien d’embauche.
1- La recherche
Assez curieusement, beaucoup de jeunes se plaignent de ne pas trouver d’emploi et quand on leur demande comment ils procèdent, ils disent avoir déposé leurs dossiers dans plusieurs sociétés. C’est la plus mauvaise des démarches. Vos chances, de trouver un emploi en procédant ainsi sont proches de zéro. Il faut faire des propositions selon les besoins des entreprises.
La première chose à faire quand on recherche un emploi, c’est de se faire enregistrer à L’ANPE. Oui, je sais, plusieurs vont encore me dire qu’elles ont déposé des demandes à l’ANPE et qu’on ne les a jamais appelé, c’est fort possible, mais au même moment, l’agence nationale pour l’emploi case des centaines de demandeurs d’emploi. Il s’agit parfois de patience, mais de chance aussi.
À côté, vous avez le bon vieux Togopresse. Le chômeur qui ne lit pas Togopresse ne sait pas ce qu’il veut. Beaucoup d’annonces d’offres d’emploi passent par Togopresse. Il faut juste aller chercher.
Pour finir, il y a Internet. J’ai demandé un jour aux jeunes d’utiliser Google régulièrement, et je me suis fait insulter. Et pourtant, il suffit de taper « offres d’emploi Togo » dans la barre de recherche de Google pour tomber sur des centaines de propositions. C’est simple. Il faut juste essayer. Et il y a aussi des sites comme lucratif « http://www.lucreatif.com/nouvelle_offre_d_emploi.html » et emploi.tg, qui rassemblent des centaines d’offres. Il faut juste bien fouiller.
2. La soumission
Toutes ces offres sont souvent assorties de l’envoi de documents dont les pièces principales sont la lettre de motivation, le CV… Pour commencer, j’aimerais m’adresser à mes frères de l’intérieur. Svp, postulez, postulez. Arrêtez cette histoire de moi, je n’ai personnes. Dans le privé, avoir quelqu’un n’est pas un atout, c’est ce que vous valez qui importe. Peu de recruteurs emploient des gens sur la base de recommandations. À la fin du mois, ce n’est pas le recommandeur qui paie. Donc postulez, au lieu d’appeler vos frères pour leur demander s’ils ne connaissent personne dans telle ou telle société.
La lettre de motivation est la vitrine de votre état d’esprit. S’il n’est pas expressément mentionné qu’elle soit manuscrite, ne vous fatiguez pas, faites saisir. Elle ne doit pas contenir de fautes. Et surtout pas les abréviations (j’ai reçu des dizaines avec des abréviations.). L’idéal est qu’elle tient sur une page, et parle uniquement du poste auquel vous postulez. Il faut éviter les copier coller. Dire succinctement en quoi vous pensez être utile à votre employeur, sans jamais verser dans des supplications vaines, ni tomber dans une condescendance absurde.
Ne vous présentez pas comme le futur zoro de l’entreprise. Le CV lui aussi gagne à tenir sur une seule page. De grâce, personne ne veut savoir où vous avez fait le cep1 et qui était votre maître. Les recruteurs ont des milliers de documents à éplucher et soyez concis. Votre expérience professionnelle et votre cursus scolaire suffisent. Personnellement, je regarde mieux un CV avec photo que sans. Et pour la photo, faites sobre. Une simple photo passeport suffit.
3- L’entretien d’embauche
Ça y est, votre dossier a été retenu, vous avez peut-être fait des tests en Qcm ou/et psychotechniques, vient la dernière étape qui est l’entretien en lui-même. Primo, ne soyez pas en retard. Vous venez en retard et vous êtes grillé. Évitez les tenues non contextualisées. Si vous postulez pour un poste de cuisinier ou de mécanicien, ne venez pas en veste cravate.
Et les femmes, bon Dieu, cachez vos seins. Le nombre de femmes qui portent des chemisiers fortement échancrés pour venir aux entretiens est phénoménal. Au mieux, vous gagnez un amant pour une soirée, au pire vous avez un recruteur énervé, mais certainement pas de boulot. Portez des tenues que vous êtes supposées utiliser si vous êtes retenus. C’est tout.
Beaucoup de jeunes qui viennent en entretien donnent l’impression de vouloir repartir aussitôt la porte franchie. Ils restent aplatis contre la porte, attendant simplement qu’on leur tende la main et ils courent pour la saisir. Vous ne convainquez pas le recruteur si vous manquez d’assurance. Il faut juste rester zen, sans verser non plus dans l’outrecuidance.
L’entretien d’embauche est la suite de votre lettre de motivation. Il faut par conséquent rester cohérent. Contentez-vous de répondre aux questions, et ne pas hésiter à avouer que vous ne connaissez pas quand c’est le cas. La plus grande erreur est de mentir. Rappelez-vous une chose, l’entreprise à besoin de votre compétence peut être, mais à cet instant t, vous êtes nombreux sur la sellette. Faites donc une bonne impression.
Et pour finir, ne posez pas à votre tour des questions au recruteur, du genre, vous m’avez trouvé comment ? Vous poserez ces questions après le contrat.
Voilà, encore une fois j’ai beaucoup écrit. Mais certains sujets méritent d’aller dans les détails. Je rappelle que je ne suis pas un spécialiste de recrutement. Ces conseils sont liés à mon expérience personnelle et ne sont pas forcément universels.
Vos avis m’intéressent. Enfin, ceux qui auront le courage de lire le texte en entier. Le mal est que beaucoup de chômeurs ne le liront pas. Dommage. J’écris directement sur smartphone et n’hésitez pas à me relever les coquilles. Merci. »
Source : Gerry Komandega Taama
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