Le Zimbabwe interdit désormais aux écoles d’expulser les élèves qui tombent enceintes. C’est une mesure visant à lutter contre les inégalités entre les sexes dans les salles de classe et à décourager de nombreuses filles d’abandonner l’école.
Selon de nombreux médias du Zimbabwe, un amendement juridique a été annoncé la semaine dernière.
Cet amendement vise à renforcer une directive de 1999 qui a été mise en œuvre de manière inégale. La décision aurait été prise par crainte d’une augmentation des abus sexuels et des grossesses non désirées à cause du Covid-19. En effet, toutes les écoles du pays sont fermées depuis le début de la pandémie de coronavirus.
De nombreux parents de filles enceintes, ou les filles elles-mêmes, décident d’arrêter l’école en raison de la grossesse. Et les écoles ne font pas toujours des efforts pour les encourager à rester, selon les responsables.
Cain Mathema, le ministre de l’Éducation en charge des écoles, a déclaré sa satisfaction à la Fondation Thomson Reuters cette semaine. Elle a affirmé :
« Je m’attends à ce que chaque parent et tuteur et tout le monde comprennent que chaque enfant doit être aidé par nous tous pour aller à l’école.
Chaque enfant, garçon ou fille… a le droit d’aller à l’école au Zimbabwe ».
Selon les statistiques du pays ; en 2018, 12,5% des quelque 57.500 élèves et étudiants du pays ont cessé de fréquenter les cours pour des raisons de grossesse ou de mariage – presque toutes des filles, selon les statistiques du ministère de l’Éducation.
Une réalité répandue pourtant.
Sibusisiwe Ndlovu, la spécialiste de la communication chez Plan International Zimbabwe, a félicité cette nouvelle initiative.
Pour elle, cette nouvelle législation est un grand pas dans la bonne direction en matière d’éducation. Elle a ajouté :
«Cet amendement est crucial pour garantir le droit d’accès à l’éducation pour tous les enfants – en particulier les filles».
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