Arafat DJ : le parcours d’un enfant béni 


Arafat DJ : le parcours d’un enfant béni 

Reconnu de tous comme étant l’un des piliers indéniables de la musique ivoirienne, Arafat Dj alias le Yôrôbô ou encore le Daïshikan [et ses centaines d’attributs] était un artiste dont le talent dépassait considérablement les frontières de son continent d’origine (l’Afrique). C’était sans doute, l’un des plus grands chanteurs d’Afrique subsaharienne. Sa passion pour la musique a fait de lui un fier ambassadeur du coupé-décalé et jusque là, sa place et ses mérites sont des valeurs sûres faisant l’unanimité. Jouissant d’une influence considérable sur l’ensemble de la culture ivoirienne, Arafat DJ a perdu la vie ce lundi 12 août 2019, suite à un accident de circulation. Âgé de 33 ans, Arafat Dj s’en est allé, laissant derrière lui une immense foule de fans en Afrique et ailleurs dans le monde. Le Daïshikan est parti et il ne reviendra plus jamais. Tout ce qui reste, ce sont des œuvres connues et inconnues. Afin de rendre hommage à ce talent unique d’Afrique, j’ai eu l’envie de partager avec vous ce bref récapitulatif de sa carrière en tant qu’artiste chanteur. 

Ses débuts (de DJ Huon à DJ Arafat)

Ange Didier Huon est son vrai nom. À Abidjan, il avait beaucoup d’amis libanais qui le surnommaient Yasser Arafat (un ancien dirigeant de la Palestine) à cause de son tempérament. Dès lors, il décida d’utiliser ce surnom et c’est ainsi qu’il est devenu DJ Arafat. Plusieurs autres attributs ont suivi.

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Arafat Dj a commencé la musique en tant que DJ (son pseudo à l’époque, c’était DJ Huon) dans un maquis d’Abidjan (précisément le shangaï). Il a été repéré dans ce maquis par un jeune producteur (Roland Le Binguiste) qui l’amena en studio. C’était en 2003, lorsque le mouvement coupé-décalé battait son plein qu’il enregistra le morceau Hommage à Jonathan. Il a été révélé au grand public grâce à ce morceau et pour lui, c’était le début d’une carrière professionnelle en tant que chanteur. 

Comment est-il devenu le roi du coupé-décalé ?

Tout commença avec le concept « Kpangor ». En duo avec Debordo LeekunfaDj Arafat sort un single accompagné d’une nouvelle danse dénommée le « Kpangor ». 

Le concept était exploité dans tous les singles qui ont suivi de façon à ce qu’il devienne viral, et ce fut le cas. Ces singles (Kpangor, Confirmation KpangorLebede 2, 25 25 Arachide, Bouddha, etc.) se sont très vite imposés partout en Afrique francophone. Un enchaînement de freestyles ou encore d’attalakus s’en est suivi, avec des titres comme le spécial Stéphane Sessègnon et Marie-Claude Sessegnon, Interdit aux moins de 30 ans, Spot 2009, etc. Ses freestyles rencontrent un tel succès qu’après leurs sorties, un média musical ou un maquis les diffusaient toutes les dix minutes en moyenne. En 2008, il participe au single à succès African tonik avec Mokobé, Mohamed Lamine et Mory Kante. Cette chanson est devenue le tube de l’été en France en cette année là.

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Il engagea trois célèbres et talentueux danseurs dénommés Magicien, Ordinateur et Bébé sans os, pour ses prestations scéniques. Il remplit pour sa première fois le palais de la culture en 2011 et confirma sa place dans la musique ivoirienne. En 2012, il reçoit deux prix : celui du meilleur artiste africain de l’année et celui du meilleur artiste masculin de l’Afrique de l’Ouest au Kora Awards. Un sacre qui le positionne comme un ambassadeur de la musique africaine dans le monde. Arafat était devenu un pionnier incontournable du coupé-décalé.

 

Avec plusieurs rivalités dans le show-business, il n’a cessé de se battre pour conserver sa place. Sa musique était en première position dans sa vie et il était prêt à tout pour conserver indéfiniment la première place. Il signe chez Universal Music Group, une signature qui marqua son entrée dans une grande écurie de l’industrie musicale. Arafat DJ était un grand ambassadeur de la musique africaine et en particulier, celle de la cote d’ivoire.


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