Chine : les noirs sont désormais le coronavirus à combattre

L’événement le plus marquant ces derniers temps en Chine n’est autre que la maltraitance infligée aux noirs. Ah oui les africains sont finalement devenus le virus à combattre par les chinois. Les africains puent-ils finalement le coronavirus? C’est l’impression qu’ont finalement les africains résidents ou businessmen en séjour à Guangzhou cette grande ville commerciale de la Chine industrielle.

Les noirs d’origine africaine sont catégoriquement expulsés de leurs appartements et hôtels car ils sont accusés d’être à l’origine de la nouvelle vague de contamination au coronavirus dans le pays. Les autorités chinoises se basent essentiellement sur le fait qu’un noir d’origine nigériane testé positif au covid-19 aurait agressé l’infirmière qui était à ses soins, prenant ainsi la fuite. Du coup tous les noirs sont pris pour bouc-émissaire et n’ont eu d’autres choix que de dormir à la rue, le ventre vide et même sous la pluie.

Ils sont totalement boycottés dans les magasins, supermarchés, hôtels et autres. Ils sont de ce fait laissés sans abris, sans nourritures. Ces africains qui se trouvent dans cette région de la ville de Guangzhou sont soumis à des tests aléatoires du coronavirus et une quarantaine répétitive de deux semaines leur est imposée à leur domicile. Ils ont subi toutes ces maltraitances alors qu’ils ne présentent aucun symptôme ou ne sont rentrés en contact avec aucun malade connu du covid-19.

Finalement tout porte à croire que les chinois veulent faire porter le chapeau du virus aux noirs surtout ceux originaires de l’Afrique.
Dans les interviews avec CNN, les Américains et les ressortissants britanniques de Guangzhou ont déclaré n’avoir pas entendu des informations sur les tests forcés, les expulsions de la maison et les mesures de quarantaine supplémentaires imposées aux membres de leurs communautés.

Pourtant le 26 mars passé, le vice-ministre des Affaires étrangères Luo Zhaohui a déclaré que 90% des cas importés en Chine détiennent des passeports chinois. Et un autre rapport du gouvernement local a signalé mardi 111 cas importés de Covid-19 à Guangzhou, avec 28 patients du Royaume-Uni et 18 des États-Unis. Du coup on ne sait plus réellement pourquoi les africains sont autant pris pour cible alors que les vrais suspects ne sont pas du tout inquiétés.

An outbreak of COVID-19 in Guangzhou province China and they blamed it entirely on d Nigerian immigrants &now forcing them out of communities&even out of d hotels dey initially quarantined them in. Kindly assist as our people r stranded in China pic.twitter.com/XonmCs4kSV

— papi (@paparazi1) April 6, 2020

Plusieurs ressortissants africains ont vraiment eu chaud ces derniers temps. Voici par exemple la mésaventure de Trader Nonso , un nigérian vivant en Chine. Témoignage recueilli par CNN.

Nonso a déclaré que lui et sa petite amie ont reçu un message de leur propriétaire à 19 heures, sur Wechat, une application de messagerie chinoise, disant qu’ils devaient quitter leur appartement. « Je lui ai dit que je ne peux pas quitter les lieux à une heure pareille », a déclaré Nonso, qui paie près de 1 500 yuans ( à peu près 125.000FCFA) par mois pour son appartement dans le Nanhai. Vers 22 heures, il dit que son propriétaire est venu à l’appartement et a coupé l’électricité et l’approvisionnement en eau. «Je leur ai demandé, qu’est-ce que j’ai fait? J’ai payé le loyer jusqu’en septembre avec deux mois de dépôt. Ils ne me donnaient aucune raison», a-t-il déclaré.

Nonso a donc appelé la police, qui les a autorisé à rester dans l’appartement la nuit. Mais le lendemain matin, Nonso dit que le propriétaire est revenu avec un autre officier, qui a dit qu’ils devaient forcément partir. Nonso dit qu’il a eu du mal à trouver un nouvel appartement à louer. «Nous avons contacté beaucoup d’agents mais aucun d’entre eux ne loue à des étrangers noirs», a-t-il déclaré.

Voilà à peu près la situation que vivent les noirs d’origine africaine dans le pays de Mao Zedong. J’espère que vous ne programmez pas un voyage vers cette partie du monde, sinon l’accueil sera très chaleureux quand même (si vous voyez ce que je veux dire).

Témoignage d’un africain résident en Chine.