Au Nigeria, Chioma Okoli, une mère de famille et entrepreneure, se retrouve confrontée à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 7 ans pour avoir critiqué une sauce tomate sur les réseaux sociaux.
Poursuivie par la justice pour avoir critiqué une sauce tomate sur Facebook
Tout a commencé le 17 septembre 2023, lorsque Chioma a partagé son avis sur la sauce tomate avec ses 20 000 abonnés. Elle explique avoir trouvé la sauce tomate en question trop sucrée et demande à ces abonnés de donner leurs avis.
Cependant, ce qui aurait pu être considéré comme un simple échange d’opinions a pris une tournure dramatique. Les réactions ont afflué, avec plus de 3 000 commentaires, certains soutenant Chioma et d’autres défendant la marque. Les tensions ont monté lorsque l’entreprise a déposé plainte contre Chioma, l’accusant d’association de malfaiteurs, de démarchage et de diffamation de meurtre liée à leurs produits, conduisant ainsi à son arrestation.
Ceci a suscité une vague d’indignation dans le pays, incitant même Amnesty International Nigeria à intervenir en appelant les autorités à mettre fin au harcèlement dont elle était victime. La solidarité s’est également manifestée à travers une manifestation de soutien à Lagos le 12 mars dernier.
Si Chioma est reconnue coupable, elle risque une peine de prison de 7 ans ou une amende de 7 millions de Nairas. En réaction à cette affaire, de nombreux Nigérians ont appelé au boycott de la marque. Une cagnotte a été aussi créé pour payer les frais de justice de Chioma.
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