Gabon : des prêtres bastonnés pour avoir célébré la messe ce dimanche


Prêtres

En matière de respect des règles, les autorités gabonaises sont très exigeantes. Elles ne laissent aucune classe sociale s’opposer aux règles établies ; et ce, même s’il s’agit des hommes de Dieu. Dans la journée d’hier, des prêtres ont reçu la visite de la police, parce qu’ils avaient ouvert les églises. Et cela ne s’était pas bien passé.

 

Des prêtres tabassés dans la journée du dimanche 25 octobre

Tout a commencé le 4 octobre 2020, une date au cours de laquelle les Évêques du Gabon, suite à une assemblée générale avaient annoncé la réouverture des églises. Cette décision a été prise après 6 mois de fermeture imposée à cause du Coronavirus et malgré que le gouvernement n’ait pas annoncé la réouverture des églises.

Après l’annonce faite par les Évêques, les autorités gabonaises avaient elles-aussi sorti un communiqué dans laquelle elles ont annoncé la réouverture des lieux de cultes, avec la condition que les mesures de distanciation soient respectées. Seulement 30 fidèles seront autorisés à participer au culte. Ces fidèles doivent tous faire un test Covid-19 et doivent se faire enregistrer au ministère de l’Intérieur. Pour couronner le tout, le gouvernement a aussi interdit la communion, ce qui n’a pas plu aux chrétiens catholiques.

Pour faire respecter les consignes, les patrouilles ont été déployées aux alentours des églises catholique de Libreville et des autres diocèses du pays, le samedi 24 octobre. L’archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba Ba a fait sortir un communiqué le même jour, communiqué dans lequel il affirme que le gouvernement était en train de violer leur <<droit au culte>>.

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<<Nous proposons aux curés le protocole suivant à appliquer, dimanche 25 octobre, à l’extérieur des églises, sur les parvis de nos différentes paroisses : accueil des fidèles dans chaque paroisse par le curé et ses vicaires, récitation d’une dizaine d’Ave Maria, proclamation de l’Évangile (pas d’homélie), envoi et bénédiction des fidèles avec le Saint Sacrement>> a-t-il écrit.

Les diocèses ont bien accueilli ce communiqué et l’ont respecté. Dans le diocèse d’Oyem, au nord du Gabon, Mgr Jean-Vincent Ondo Eyene et ses fidèles ont prié les rosaires dans les rues. La prière devrait être conclue par l’adoration du Saint Sacrement, devant la paroisse. Mais cette dernière avait été encerclée par les militaires. Les fidèles ont été dispersés par les militaires. <<L’évêque a été brutalisé pour l’obliger à lâcher le Saint Sacrement et des prêtres tabassés>> a déclaré un fidèle.

Mgr Jean a quand même béni les militaires avec le Saint Sacrement avant de conclure la prière. Ce fut le même fait qui s’est déroulé du côté de Mgr Iba Ba. Il a lui aussi béni les forces de sécurité et de défense. Deux prêtres ont quand même été arrêtés au cours de cette matinée. Aucun dégât matériel n’a été énuméré.


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