Ghana : 5 ans d’emprisonnement contre les pasteurs et les prophètes qui prédisent des malheurs sur le pays


Ghana : 5 ans d'emprisonnement contre les pasteurs et les prophètes qui prédisent des malheurs sur le pays

La célébration de la nouvelle année se rapprochant en grand pas, la police ghanéenne vient de mettre en garde les prophètes et pasteurs du pays contre les prophéties de malheur et de désastre qui pourraient « créer des tensions et de la panique » dans le pays.

À l’aube d’une nouvelle année certains pasteurs font souvent des prophéties annonçant des calamités sur les pays et les peuples.

 

Dans une déclaration publiée par Alexander Obeng, directeur des Affaires publiques, la police ghanéenne a déclaré que les personnes reconnues coupables d’avoir causé des tensions au sein de la population par le biais de prophéties désagréables sont passibles d’une peine d’emprisonnement de cinq ans.

 

Lisez la déclaration complète :

 

 » DECLARATION DU SERVICE DE POLICE DU GHANA SUR LA COMMUNICATION DES PROPHETIES ET LEURS IMPLICATIONS JURIDIQUES

 

1. Alors que l’année 2021 tire à sa fin, le Service de police du Ghana souhaite attirer l’attention des Ghanéens, en particulier des groupes religieux, sur le fait que, bien que nous ayons le droit à la religion, à la liberté de culte et à la liberté d’expression, tous ces droits sont soumis au respect des droits et libertés d’autrui selon nos lois.

 

2. Au fil des ans, la communication de prophéties de préjudice, de danger et de mort, par certains chefs religieux, a créé des tensions et de la panique dans la société ghanéenne et a mis la vie de nombreuses personnes en danger et dans la peur.

 

3. Nous voulons avertir qu’en vertu de la loi ghanéenne, c’est un crime pour une personne de publier ou de reproduire une déclaration, une rumeur ou un rapport qui est susceptible de provoquer la peur et l’alarme du public ou de troubler la paix publique, lorsque cette personne n’a aucune preuve pour prouver que la déclaration, la rumeur ou le rapport soit vrai.

 

4. C’est également un délit pour une personne, au moyen d’un service de communications électroniques, d’envoyer sciemment une communication fausse ou trompeuse et susceptible de nuire à l’efficacité du service de sauvetage ou de mettre en danger la sécurité de toute personne.

 

5. Une personne reconnue coupable en vertu de ces lois pourrait être passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

 

6. Nous souhaitons donc mettre en garde tous les Ghanéens, en particulier les groupes religieux et les dirigeants, à être mesurés dans leurs déclarations, en particulier dans la manière dont ils communiquent des prophéties, qui peuvent porter atteinte aux droits d’autrui et à l’intérêt public.

 

7. Le service de police ghanéen souhaite déclarer officiellement que la police n’est pas contre les prophéties ; nous reconnaissons que nous, les Ghanéens, sommes un peuple religieux qui connaissons et croyons en la centralité de Dieu dans nos vies. »


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