Interview de la voluptueuse Elisabeth Apampa (animatrice zéphyr) part 1

Si vous êtes coutumier de l’univers de show-business togolais ou un auditeur régulier de radio Zéphyr, le nom d’Élisabeth Apampa doit surement vous dire quelque chose. Cette jeune femme au physique à faire pâlir Eudoxie Yao ou bien Kim Kardashian a su à force de travail et d’abnégation devenir la tête d’affiche de radio Zéphyr et une figure incontournable de l’univers culturel Togolais. Gnadoe Magazine est parti à la rencontre de cette femme de média qui n’a pas la langue dans sa poche.

Bonjour Élisabeth Apampa !

Bonjour a l’équipe de Gnadoè, bonjour à toi Lionel Tsoto, bonjour à chaque lectrice, lecteurs de ce magazine. Force à vous.

Quel a été ton parcours académique ?

Sans mentir c’est un parcours unique qui me fait sourire et qui n’a même pas fini car je pense reprendre une formation certifiée fin 2018 – Début 2019. Unique en ce sens où jeune fille j’ai géré en partie les charges en soutien à ma mère. Mon père était décédé à mes 10 ans, moi et ma mère délaissées, fallait avancer autrement, c’est une autre histoire. J’ai un bac G2, ensuite je me suis intéressée au marketing, j’ai un BTS Action commerciale force de vente, et puis une licence en communication et relations publiques. Avec plein de formations diplômantes dans d’autres domaines comme le management des projets, Coaching de vie sociale, organisations événementielles en collectivités territoriales et autres. Bon voilà l’essentiel à dévoiler.

Comment es-tu arrivée dans l’univers de la radio ?

Eh bien, sans vous mentir j’écoutais la musique plus que tout et c’est ma première passion, chanter, danser aussi. Aussi je suis une vraie passionnée de la scène, de la communication, des médias. J’ai passé des années dans les cabarets et un jour à la plage (plage où on allait avec notre orchestre Église) j’ai interprété aux côtés de Seck Histoire banale, j’imitais Kezita. Étant diffusé et relayé partout, au même endroit un soir en discutant avec une sœurette Estelle Prénam (Animatrice sur Zéphyr à l’époque), j’ai eu des propositions. Télé ou radio, je me suis penchée vers la radio, et tout le monde disait tu as une belle voix avec du travail, tu peux y arriver. Voilà celle qui n’était pas forcément accro du monde radiophonique atterrit dans le milieu. Par contre j’ai toujours rêvé être une artiste ou Actrice ou Animatrice, je poursuis mes rêves. Estelle était la première à croire en moi et je me suis intéressée à la chose. De la musique grâce à ma voix, j’ai glissé facilement dans le monde radiophonique.

D’où t’es venue ta passion pour l’animation radio ?

Ma passion pour la radio a connu immédiatement une ascension dès mes premiers pas à Zéphyr. L’ambiance musicale, l’actualité des artistes, promotion des œuvres artistiques, reportages sur le terrain mais j’étais dans mes éléments. Je me sentais toujours inspirée avec plein de propositions, de projets et comment ne pas continuer, apprendre, améliorer dans ce qu’on affectionne ? Voilà.

Avant la radio tu étais chanteuse peux-tu nous parler un peu de cette aventure ?

Oui j’étais chanteuse. J’ai commencé la musique par les interprétations. De 2004 à 2008, je chantais dans le groupe musical de mon église et j’étais lead vocal. Je chantais dans la chorale de mon collège (Saint Joseph) après les orchestres, les chorales j’ai lancé un single avec le groupe R5. En 2010, j’ai laissé le collectif pour un autre groupe orchestral. Tout en poursuivant les études à l’université j’ai réussi le concours pour rentrer dans l’orchestre de l’université que j’animai avec tous les autres membres pendant les semaines culturelles. J’ai été choriste pour plein de chanteurs. En mars 2012, J’ai créé l’unité musicale de l’ex-association Créatif. Après j’ai rencontré 6K3Xs du groupe last page ce qui me permettra de faire apparition sur une compilation qui sortit en septembre 2012. Une compilation produite par Actual-sound de Byze label. J’ai signé une production avec ce label mais l’inactivité du label sur le territoire togolais n’a pas favorisé les choses. Avec ce label j’avais un contrat de 6 ans. Eh oui je regrette en peu ce contrat ! mais bon jeune on voulait réussir sans lire à fond certains documents. Après je me suis réfugié en club, j’ai passé un long moment au club 54 (ex-lounge live Club). C’est une longue histoire Lionel. Avant l’histoire de la plage que je racontais au début j’avais dû arrêter le chant quelques années, cause un accident. J’ai fait un accident terrible où j’ai brisé ma mâchoire, un doigt et une cote non loin du poumon. Mais rassurez-vous tout est réparé. Je suis un miracle en vie. Lol Gloire à Jésus, je ne cesse d’être reconnaissante. J’ai passé 4 à 5 mois sans manger lourd, je ne buvais que de l’eau, du lait, soupe. Je n’arrivais pas à bien m’exprimer faute de douleurs, j’ai appris à refaire certains mouvements J’ai fait voire deux ans sans activité visible car j’étais blessée au visage. Mais ce sont des étapes de ma vie. Donc chanter des heures immédiatement était compliqué. Donc j’ai arrêté les live clubs.
Et disons c’est après cette période j’ai repris légèrement sur des shows privés et j’ai participé à ce live qui m’a ouvert des portes. Les relations valent de l’or, merci à tous ceux qui m’ont toujours soutenue. C’est aussi l’une des réalités qui m’a incitée vers une autre passion. Je ne pourrai tout dire.
Pour l’instant quand j’ai le temps je nourris ma page officielle Facebook avec des vidéos. Et depuis j’ai commencé j’ai eu des inbox intéressants. Je pense reprendre pour mon propre plaisir et celui de certains proches, mon emploi du temps est hyper dense mais on va gérer.

Pour une femme comme toi cela a été facile de t’imposer dans ce milieu ?

Facile non ! J’étais et je suis encore l’une de ceux/celles qui quittent la radio vers 1h voire 2h et étonnant mais j’ose passer des nuits seule assise au bureau ou devant la machine au studio, certaines fois juste pour faire des montages agréables à mon auditoire. Donc facile non ! Peu de femmes acceptent cela, mais dans notre monde c’est le secret. Travailler, sacrifier son temps pour divertir, apporter la bonne et réelle information en temps réel aux autres. Et le travail bien fait parle de lui-même, c’est la seule et meilleure publicité ! La preuve Gnadoè s’intéresse à moi aujourd’hui. Demain ce sera d’autres, mais le partage étant de rigueur, on reste disponible pour tous. Disponible pour les apports et suggestions aussi, les conseils moi, m’exaltent.

Comment se passe jusqu’à présent ton aventure à Zéphyr ?

Il faut être une tête dure, travailleuse, ambitieuse, créative pour être à Zéphyr. Bien, Zéphyr ça va. Je suis en famille. Je construis une carrière j’ai commencé par un stage. 3 mois après on m’a conservée dans l’équipe. Une année plus tard, on m’a promue Chef d’antenne et des programmes. Un rôle exceptionnel que joue encore à nos jours. J’ai un père Le DG Patrick Blande, un Oncle Atinèdi Gnasse le directeur Programmes et j’ai des frères et sœurs dans la boîte. Je dis merci au bureau directif PDG et tous car le travail et le suivi sont au top. C’est comme ça je vois les choses et malgré les difficultés, on reste unis pour atteindre l’objectif, une image de marque pour notre radio.

Tu es en quelque sorte devenue l’égérie de radio Zéphyr ne crains-tu pas que cela t’enferme dans un seul moule ?

Un moule non et non ! Zéphyr a cru en moi et je donne tout pour que ma radio soit l’Unique parmi tant d’autres au Togo. Aucune radio ne représente une menace, tant que j’y suis, c’est comme ça je pense et je réfléchis pour qu’on l’atteigne. Et je pense que c’est pareil pour les autres dans l’équipe. Si un bailleur pense mieux me payer, me mettre dans une atmosphère autant conviviale, avec les possibilités que j’ai pour l’instant, je suis preneur mais pour le moment, c’est Zéphyr. Aussi je suis à l’aise, personne ne m’empêche de m’épanouir en dehors de la radio. J’ai 2 évènements ma Rue Ma Musique et les journées Bien-être dont Zéphyr est le 1er partenaire. J’ai mon association socio-culturelle SOURIRE ENSEMBLE qui gagne du terrain donc sans vous mentir je suis heureuse du peu que j’ai, mieux je cherche mais je laisse mon temps venir.