Dans presque toutes les cultures africaines, il existe des rites de passage de l’étape de garçon à celui d’homme ou de jeune fille à celui de femme. Si au Togo en pays Kabye cette cérémonie s’appelle Evala et est marqué par une lutte, en Ethiopie dans la tribu Hamar, il s’agit d’Ukuli Bula.
La particularité de ce rite de passage de la tribu Hamar est le traitement réservé aux femmes. En effet, au cours de cette cérémonie, ces dernières sont fouettées jusqu’au sang.
Cette pratique sadomasochiste a selon les femmes de cette tribu une signification particulière. En effet, les cicatrices visibles sur leurs corps, démontrent la preuve de l’amour qu’elles éprouvent pour ces hommes respectifs qui les fouettent (que dire ?). Au-delà de cela, les cicatrices laissées par les coups de fouets leur donnent le droit de faire appel aux hommes qui les ont fouettés en cas d’urgence ou de besoin. Ces derniers seront dans l’obligation de les aider.
Pour ces raisons, plutôt que de fuir, les femmes supplient les hommes de les fouetter, et ce, jusqu’au sang.
Après la cérémonie d’Ukuli Bula, le garçon devient un homme, et peut se marier (pas forcément à celle qu’il aura fouettée). Une fois veuves, les femmes de la tribu Hamar se tourneront (peut-être) vers les hommes qui les ont fouettées, pour demander de l’aide.
Les cicatrices sur leurs dos sont censées être la preuve de leur sacrifice pour l’homme, et il est donc impossible pour ce dernier de refuser de satisfaire les besoins de la femme, dans les moments difficiles, ou d’urgences.
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