Les violences conjugales en Afrique


violences conjugales en Afrique

Un des fléaux qui gangrène nos sociétés est celui de la violence conjugale encore connu sous l’appellation « violence familiale » ou « violence au sein du couple ». Souvent passé sous silence en Afrique, il s’agit cependant d’un mal récurrent qui frappe majoritairement les femmes, mais n’épargne pas les hommes.

Elle se définit comme étant toute forme de violences exercées par un conjoint sur l’autre au sein du couple, s’inscrivant dans un rapport de domination. Au Togo comme un peu partout en Afrique, ces violences ont pris des proportions importantes ces dernières années.

Elle se définit comme étant toute forme de violences exercées par un conjoint sur l’autre au sein du couple, s’inscrivant dans un rapport de domination. Ainsi, les violences physiques sont les plus connues parce qu’elles frappent l’esprit en raison de leur caractère visible et récurent. Au Togo par exemple, 40 % des femmes admettent avoir été battues au moins une fois par leur conjoint ou par un membre de leur belle-famille, selon une étude réalisée par la Revue Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 2005. Bien que les violences physiques exercées sur les hommes soient rares, quelques cas ont également été répertoriés.

Au-delà des violences physiques, selon l’Organisation internationale du travail, sont également répertoriés parmi les violences conjugales, les violences psychologiques ; sexuelles et économiques.

 

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Le deuxième type de violence, est celui qui atteint le mental du conjoint victime (on parle de violence psychologique.). Ainsi, le conjoint agresseur passe par des insultes, des humiliations publiques et privées, des menaces, des chantages, etc. Pour obtenir ce qu’il veut. Ce deuxième type de violence est moins connu parce que généralement caché donnant l’impression qu’elle n’existe pas. Il s’agit d’une violence insidieuse qui agit aussi bien sur le physique que sur le mental de la victime, car les deux sont liés. En Afrique, le roman « une si longue lettre » de Mariama Bâ illustre bien cet état de fait.

 

Le troisième type est la violence sexuelle qui se cache derrière la notion controversée « d’obligation conjugale » qui voudrait que les époux et principalement la femme soient disponibles de façon permanente sur le plan sexuel. Cependant, il s’agit d’une conception particulièrement perverse et qui enlève aux conjoints la liberté et les joies du sexe.

Le dernier type de violence conjugale et par ricochet le moins connu est « la violence conjugale économique ». Elle se définit comme le fait pour un conjoint d’avoir le contrôle total ou partiel sur les fonds de subsistances de son partenaire. Elle se manifeste généralement par des interdictions de travail émis par un époux à l’encontre de sa femme ou encore par la confiscation d’une partie ou de la totalité du salaire de cette dernière. La situation inverse ou l’homme se fait dépouiller contre son gré est également possible. La société africaine étant patriarcale, la dépossession ne se fait pas à travers l’usage de la force mais plutôt du chantage affectif et des manigances diverses.

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Nul en Afrique ou au Togo n’est ignorant face aux problèmes de violences domestiques. Un centre d’écoute a ainsi été mis en place par le Groupe des femmes pour la Démocratie et le Développement(GF2D) permettant de délier la langue des victimes de violences conjugales.

Le silence est d’or ou plutôt dans notre contexte, le silence est de mort : le mutisme des victimes peut conduire à la mort. Emmener les victimes à parler ou à dénoncer leur agresseur est la meilleure aide qui peut leur être donnée.


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