Ces derniers temps, des histoires vraies assez tristes font rage et l’on ne sait pourquoi. La vie de couple est devenue un enfer pour des hommes et des femmes. Des mésententes, infidélités, violences conjugales sont légion. Le foyer qui devrait être lieu de joie se transforme en guerre entre conjoints.
Dans ce contexte, un témoignage recueilli par Océane AME CODJIA émeut la toile depuis quelques heures. Dans les lignes qui suivent l’intégralité du témoignage.
IL N’ETAIT PAS CAPABLE DE DORMIR DANS LE MÊME LIT QUE MOI
« Bonjour chers lecteurs. Je suis Fabienne, jeune pharmacienne. J’ai décidé de me prêter au jeu des témoignages d’Amé pour partager mon histoire avec vous, en espérant qu’elle inspire nos jeunes frères et sœurs.
Je me suis mariée à l’homme qui ne m’aimait pas et j’ai vu ma vie défiler sous mes yeux.
J’ai connu la dépression, un foyer verbalement violent et même le sens de ma vie.
Je vais le nommer Mesmin pour faire simple.
Les parents de M et les miens ont grandi ensemble et travaillé ensemble. Nos pères étaient les meilleurs amis du monde. Tous deux riches, ils avaient décidé de marier leurs premiers enfants dont M et moi quand nous serons adultes.
Vous connaissez certainement ces familles conservatrices d’Afrique dans lesquelles les enfants sont dans l’obligation de respecter les désirs de leurs parents. Je venais de l’une d’elles.
J’avais fait l’école primaire avec M et nous nous étions perdus de vue au collège, car il avait été envoyé loin pour ses études.
Il était mon premier amour depuis toute petite et je me disais déjà que grande, je serai sa femme, et cela, sans connaître le plan de nos deux familles.
J’avais aimé ce petit garçon très réservé et mignon, intelligent et travailleur qu’il était. Toujours premier de classe, il était le chouchou de toute l’école.
Malgré la distance, nos parents nous tenaient au courant de l’évolution de chacun. En tout cas, moi je prenais souvent de ses nouvelles en soutirant des informations à ses parents ou ses frères dès que l’occasion se présentait.
J’ai grandi, fidèle à cette idée de le retrouver un jour et de devenir sa femme et ce fut fait, mais de la pire des manières.
M n’était point amoureux de moi.
J’avais 23 ans lorsque ma mère me reprocha de fréquenter un autre homme que lui. Certes, elle ne s’était jamais mêlée directement à ma vie privée mais lorsqu’elle entendit parler de Joan, ce jeune de ma promotion à l’université avec qui je flirtais, elle n’en fut point heureuse.
Femme de poigne, elle sut convaincre papa d’appeler son ami pour enfin remettre sur le tapis, leur idée de mariage entre les deux familles.
Très déterminés, nos parents firent tout pour nous réunir. On le fit rentrer au pays après son Master 2 sous prétexte qu’il devait intégrer l’entreprise familiale et une fois sur place, il fut mis devant le fait accompli.
Ce fut lors d’un dîner de retrouvailles que la nouvelle de nos fiançailles fut annoncée. M n’eut pas l’air heureux du tout, mais moi je fus aux anges, car il était rentré grand, beau et brillant. Quelle femme ne désire pas un homme pareil ?
J’étais toute excitée à l’idée d’épouser le plus bel homme de la ville, le fils d’un grand homme, le prince convoité par tant et tant de jeunes filles.
M n’eut pas son mot à dire. J’allais devenir sa femme, ainsi avaient décidé nos parents et nous n’avions pas tous deux 25 ans. A cet âge, il aurait souhaité vivre, rencontrer l’amour, le vrai et non une obligation parentale, mais hélas, et tant mieux pour moi. »
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