Aussi étrange que cela puisse paraître, un prêtre est arrivé à convaincre presque 1000 personnes à se brûler vives. C’est un peu plus pour la manifestation de la volonté de dieu qu’une hypnose de groupe.
Ce drame résulte d’une soit disante prophétie reçue par le leader du mouvement pour la restauration des dix commandements de Dieu. Ce fut une tragédie totale dont l’observation des images n’est pas conseillée aux âmes sensibles. Mais comment ce pays en est-il arrivé là ?
A une époque difficile que l’Ouganda traversait, la politique et l’Eglise ont fini par occuper une place prépondérante. En l’occurrence le mouvement pour la restauration des 10 commandements de Dieu a pris une assise conséquente. Il s’agit d’une secte qui s’est détachée de l’église catholique romaine pour s’auto diriger.
Elle mettait l’accent sur les miracles et les apparitions mariales. Les fidèles étaient encouragés à payer leurs dettes, à faire la paix avec les autres et à vendre leurs biens en prévision du décès.
Joseph Kibwetere était l’un des dirigeants du Mouvement pour la restauration des dix commandements de Dieu. Un mouvement qui s’est séparé de l’Église catholique romaine en Ouganda. La secte avait même prêché la fin du millénaire. Pour eux le monde devrait prendre fin le 31 décembre 1999.
Mais malheureusement pour eux le monde continue toujours d’exister jusqu’à présent. Cet échec évident de la prophétie a vraiment découragé les fidèles.
C’est aussi sans compter sur la créativité du leader de ce mouvement qui a encore eu une autre vision. Cette fois ce n’est plus le monde qui va disparaitre. Il a plutôt vu le feu . C’est ainsi que lui et les autres membres dirigeants ont convaincu les fidèles à se suicider par le feu.
La vidéo :
Et plus de 778 personnes ont donc été retrouvées calcinées dans le camp de l’église. Ce bilan de 778 personnes a encore été alourdi à la découverte d’autres tombes. Plus de 280 corps y ont été retrouvés portant le nombre total de morts à plus de 1 000.
Tout portait à croire que le leader du mouvement s’était aussi immolé comme les fidèles. La charité bien ordonnée commence normalement par soi- même. Mais la police ougandaise avait déclaré en 2014 qu’il se réfugiait au Malawi.
Les autres membres du groupe étaient le père Dominic Kataribabo, le père Joseph Kasapalaali et Credonia Mwerinde. On ne saurait vous dire si eux autres se sont aussi réfugiés quelque part dans le monde ou si leur corps font partie de ceux retrouvés calcinés.
Le seul survivant de ce drame collectif est un jeune de 17 ans. Peter Benanga avait quitté le camp pour aller chercher à manger avant la survenance de la tragédie. De nos jours la religion peut-elle toujours se prétendre être l’opium du peuple ?
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