Il y a cinq ans, la culture africaine a été frappée par la mort de Papa Wemba. De son vrai nom Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, le chef du village Molokai est décédé à Abidjan le 24 avril 2016 sur la scène du FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo). Traoré Salif dit ASalfo, le leader du groupe Magic System, se souvient des derniers instants du Grand Prêtre.
Le 24 avril 2016, au moment où le monde de la culture africaine s’était donné rendez-vous à Abidjan pour le FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo), la mort de Papa Wemba a été un véritable coup de massue. En pleine prestation, le natif de Lubefu, dans l’ex-Congo belge a été pris d’un malaise et s’est effondré devant le public. Malheureusement, le Grand Mayas a poussé son dernier souffle à l’Hôpital Dieu de Treichville.
Après 5 ans, le leader de Magic System revient sur les circonstances de la mort de Papa Wemba.
« Il était près de 5 h 30 du matin, j’étais en interview avec un journaliste. Je me souviens qu’il venait de me demander quel bilan je tirais de cette édition du Femua. C’était comme prémonitoire, car je lui avais dit : « Je ne peux pas répondre tant que ce n’est pas fini ». Quelques instants plus tard, la musique s’est coupée. Un étrange silence s’est installé. Il y avait 10 000 personnes, des techniciens, des danseurs, un chanteur, mais c’est comme si tout à coup, il n’y avait plus personne. Rien, sinon le silence », a confié Asalfo à Jeune Afrique.
« J’ai accouru sur scène. J’ai vu Papa Wemba allongé par terre, avec l’équipe médicale autour de lui. Le médecin m’a dit qu’ils l’évacuaient. Ils l’ont installé dans l’ambulance, que j’ai suivie avec ma voiture jusqu’à l’hôpital de l’Hôtel Dieu de Treichville », a-t-il poursuivi.
Les paroles du médecin ont mis ASalfo devant la dure et triste réalité de la mort de Papa Wemba.
« C’est fini. Le Vieux a décidé de quitter cette terre à Abidjan », a lâché le médecin. Rappelons que Papa Wemba est né le 14 juin 1949. Cet artiste de renom a été influencé par Tabu Ley Rochereau, Sam Cooke, Grand Kallé et Johnny Pacheco. Il laisse derrière lui une immense carrière musicale.
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