Mister Blaaz fait partie de ces rappeurs Africains qui ont cru en leur capacité à créer une musique viable.
Personnalité incontournable de la musique urbaine au Bénin, il est à la tête de son propre label « Self Made Men » et aussi de sa boutique de vêtements « Alure-Paris » qui cartonne actuellement en France. Un conte de fées comme il en arrive rarement dans les sphères du hip hop en Afrique Francophone.
Et pourtant celui qui a à son actif plus de 10 ans de carrière n’a pas toujours vu la vie en rose. Sur sa page Facebook officielle, il a tenu à partager avec sa communauté quelques brins de son histoire personnelle, des déboires qu’il a vécus.
Ainsi il raconte comment il s’était fait jeter de la maison familiale avec pour seul vêtement un short alors qu’il se remettait à peine d’un accident qui l’avait plongé dans un coma et duquel il était sorti avec des marques à vie. Il raconte aussi comment dans ses grands moments de difficultés, il n’a pas pu compter sur les membres de sa famille pourtant capables de lui venir en aide.
Mais ce qu’il raconte surtout, c’est sa résilience et son dur labeur qui ont fini par payer. Une preuve flagrante du pouvoir de la volonté et de la confiance en soi.
Comme le dit l’adage « Si la vie te donne des citrons, fais-en une citronnade » ; une façon de dire que peu importe les situations amères qui surviendront sur notre route, nous pouvons en faire résulter des choses positives. C’est notamment le cas de Blaaz qui ne s’est pas laissé démonter par les vicissitudes mais y a plutôt trouvé une occasion de s’en sortir plus fort que jamais.
Voici la transcription de sa publication :
« Je m’en rappelle encore comme si c’était hier.
Début d’année 2005, je fais un gros accident qui me plonge dans le coma. Apparemment ma volonté de vivre a vaincu la faucheuse et j’en suis sorti VIVANT. Plus de peur que de mal Dieu merci. Les cicatrices dans mon visage, sur mes bras et mon corps en sont le résultat. Alors que j’étais en pleine rééducation, un soir de Mai, suite à ce que je qualifierais de malentendu, je me fais virer de la maison pour avoir dit une vérité. Pourtant on était à 1 mois du BAC. On ne m’a jamais laissé m’habiller ce soir-là. Je partais de chez moi, juste avec un short: Pas de t-shirts, ni de chaussures. Une aventure à laquelle psychologiquement je n’étais absolument pas préparé. Contre toute attente, malgré le fait de n’avoir pas suivi les cours j’obtiens mon bac.
À ce moment, contents de ma performance, ils me demandent de revenir à la maison. Malheureusement, j’avais déjà pris goût à ma nouvelle vie dans la rue et je pris donc la décision ferme de ne plus jamais y retourner.
2 ans et demi après, papa décède mais à aucun moment de leur vie, mes tantes & oncles n’ont cherché à savoir où j’étais passé, avec qui je marchais et ce que j’étais devenu.
Je les ai vus réapparaître quand le nom BLAAZ est devenu International parce qu’aucun d’eux ne vivait au Bénin. Revendiquer des liens de familiarité avec moi parce que j’étais devenu BLAAZ.
Je répète :
Devenez quelqu’un pour vous venger des frustrations qu’on vous a fait vivre ✅ ».
Un conseil à mettre en pratique.
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