Dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu en RDC, l’urine humaine est devenue une matière précieuse pour les agriculteurs qui l’utilisent comme engrais organique : 20 litres se négocient actuellement entre 6 et 8 dollars US. La pratique est beaucoup plus intense à Shasha, un village situé à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Goma.
Olivier Maheshe, un jeune homme de la région, y fait déjà son commerce. « J’avais d’abord reçu cette information, puis je me suis rendu compte qu’un de mes anciens collègues faisait partie des acheteurs d’urine humaine. J’avais cherché dans notre famille et parmi ceux qui ne le savaient pas encore, et j’ai réalisé 20 litres. Je les ai vendus à 12 000 francs, et aujourd’hui, il me reste deux bidons que je garde et que je pourrai vendre à 15 000 francs le bidon dès que l’achat reprendra », révèle-t-il.
Pour obtenir un stock important, chaque membre de l’association qui achète de l’urine humaine est obligé d’apporter au moins 5 litres par semaine et la sensibilisation continue dans la communauté pour appeler les gens à venir vendre ces produits.
En plus du stock minimal de 5 litres, « la deuxième stratégie consiste à sensibiliser les personnes de la communauté qui apportent de l’urine, et nous achetons 5 litres à 3 000 francs », souligne Yves Shabwira, l’un des initiateurs du projet.
Source : VOA/africanews
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