Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, dans un arrêté, exclut 137 enseignants de l’enseignement après qu’ils ont respecté le mouvement d’humeur initié par le Syndicat des enseignants du Togo (SET).
Le Professeur Dodzi Komla Kokoroko, le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, avait menacé, lors d’une visite le week-end dernier à Dapaong, une ville située dans la zone septentrionale du Togo, que les enseignants qui ont respecté le mot d’ordre de grève du SET seront radiés de l’enseignement.
C’est son collègue de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social qui se charge de mettre à exécution les menaces. En effet, Gilbert Bawara signe un arrêté ministériel revoyant de l’enseignement 137 éducateurs ayant participé à la grève des 24 et 25 mars derniers.
Selon une publication postée par M. Bawara, sur son compte twitter, « il s’agit, pour l’essentiel, d’agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations ».
A l’en croire, ces enseignants radiés ont fait « montre d’une attitude de défiance envers l’autorité de l’Etat ». En référence donc à l’illégalité que le gouvernement colle à l’existence même du Syndicat des enseignants du Togo. Celui-ci réfute cette accusation.
« Bien naturellement, nous demeurons disponibles et ouverts au dialogue avec tous les acteurs légalement constitués et nous réitérons la ferme volonté du gouvernement à poursuivre les efforts pour réformer et moderniser notre système éducatif », poursuit l’autorité politique, ajoutant que le « gouvernement continuera sans relâche à agir pour répondre progressivement et durablement aux défis de ce secteur et aux préoccupations des acteurs dont les enseignants qui s’y dévouent admirablement ».
Après le mouvement d’humeur des 24 et 25 mars, et suite aux menaces, intimidations et insultes, les responsables ont reconduit la grève pour 72 heures, c’est-à-dire ces 29, 30 et 31 mars 2022.
Avec la promesse qu’elle autre aura lieu la semaine prochaine si les enseignants n’obtiennent pas gain de cause à leur plateforme revendicative comprenant une prime mensuelle de logement d’au moins 50.000 de FCFA pour les enseignants, une prime annuelle d’éloignement, une allocation de mutation, entre autres.
Selon les informations, le Syndicat des enseignants du Togo (SET) a réagi à cette exclusion. Nous y reviendrons.
Avec Icilomé
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