Le campus de Lomé est une véritable pyramide avec à sa tête la direction et le corps professoral, suivi de la COPUL ensuite des délégués et pour finir les étudiants lambdas. Nous allons nous intéresser ici aux délégués de facultés, cette race extrêmement respectée sur le campus.
Tout d’abord la campagne qui précède leur élection dans la plupart des facultés se déroule dans une ambiance très ‘’caliente’’. Les différents prétendants au titre ne lésinent ni sur les moyens ni sur les ‘’atalakou’’ afin de convaincre le plus grand nombre possible d’étudiants de leur donner leur voie.
Ensuite dès qu’ils sont élus les môgôs changent de look, costard cravate pour certains, chemise ou ensemble pagne stylé pour d’autres. Un certain moment après ceux qui n’avaient pas de motos s’en procurent et ceux qui en avaient en changent (Je dis ça, je dis rien). Adulés par les meufs de la fac pour la notoriété que leur confère leur titre, on peut dire qu’ils sont dans une position plutôt confortable.
Ils sont chargés de la vente des supports de cours et des documents complémentaires. Ils ont une proximité avec les professeurs ce qui constitue toujours un avantage. Ils sont également le pont entre la direction et les étudiants, tout ceci leur donne un pouvoir non négligeable. Il est courant que ce titre devienne source de convoitise de beaucoup d’étudiants, c’est ce qui a d’ailleurs conduit à une bagarre entre un ancien et un nouveau délégué au sein de l’amphi 600 de l’UL pendant l’année scolaire 2018-2019.
Avec tous les avantages que confère ce titre, certains délégués prennent la chose comme une véritable carrière professionnelle et essayent de s’éterniser ce qui n’est bien entendu pas du goût de tout le monde.
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