La Corée du Nord a fait une démonstration de force, après que Kim Yo-Jong, la sœur de Kim Jong-Un ait menacé la Corée du Sud. La Corée du Nord a fait exploser son bureau de liaison commun avec la Corée du Sud à la frontière coréenne.
Le ministère de l’Unification de Séoul a déclaré que la destruction du bâtiment dans la ville frontalière de Kaesong, par la Corée du Nord, avait eu lieu mardi.
Les médias sud-coréens ont rapporté qu’une grande explosion avait été entendue et que de la fumée s’élevait sur Kaesong. L’explosion est survenue trois jours après que Kim Yo-Jung, la sœur du leader nord-coréen, ait menacé de mener une action militaire contre la Corée du Sud. Ella a déclaré que Séoul assisterait bientôt à l’effondrement du bureau de liaison intercoréen « inutile ». Ce fait exacerbe désormais les tensions entre les deux parties au milieu des négociations nucléaires bloquées avec les Etats Unis.
Kim Yo-Jung a ajouté :
« En exerçant mon pouvoir autorisé par le chef suprême, notre parti et l’État, j’ai donné instruction aux bras du département chargé des affaires avec l’ennemi de mener de manière décisive l’action suivante.
Si je laisse tomber un soupçon de notre prochain plan qui inquiète les autorités (sud-coréennes), le droit d’entreprendre la prochaine action contre l’ennemi sera confié à l’état-major de notre armée. Notre armée, elle aussi, déterminera quelque chose pour calmer le ressentiment de notre peuple et l’exécutera sûrement, je crois. »
Le bureau de liaison intercoréen a été créé en 2018 dans le cadre d’une série de projets visant à réduire les tensions entre les deux Corées.
L’agence de presse centrale coréenne officielle de la Corée du Nord a déclaré Mardi que le pays avait détruit le bureau dans une « explosion terrible » parce que ses « gens enragés » étaient déterminés à « forcer (la) racaille humaine et ceux qui ont abrité la racaille à payer cher pour leurs crimes ».
Ces dires faisaient apparemment référence aux transfuges nord-coréens qui, depuis des années, ont fait passer des tracts anti-Pyongyang à travers la frontière. Le Nord a également déclaré qu’il avait coupé tous les canaux de communication gouvernementaux et militaires avec le Sud. Il menace aussi d’abandonner les accords de paix bilatéraux conclus lors des trois sommets du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avec Moon en 2018.
Le ministère sud-coréen de la Défense nationale a publié mardi un communiqué indiquant que l’armée du pays maintenait :
« une position de préparation ferme en surveillant de près les mouvements de l’armée nord-coréenne 24 heures sur 24 et faisait tout son possible pour empêcher l’escalade de la crise militaire grâce à une gestion stable de la situation. »
Avant d’ajouter que :
« Si la Corée du Nord procède à une provocation militaire, l’armée sud-coréenne répondra fortement. »
Plusieurs rapports ont également affirmé que le gouvernement nord-coréen avait critiqué le gouvernement sud-coréen pour ne pas avoir fait assez pour empêcher les groupes de citoyens de faire voler des ballons dans le Nord contenant des tracts anti-Pyongyang.
Selon Cheong Seong Chang, directeur du Centre d’études sur la Corée du Nord au Sejong Institute à Séoul :
«[Le] gouvernement Sud-Coréen a montré une forte volonté de restreindre ces tracts envoyés par les transfuges Nord-Coréens dans le sud. Mais la Corée du Nord est résolue à ramener les relations intercoréennes à l’ère hostile et semble conclure qu’il n’y a rien de plus à attendre du président sud-coréen Moon Jae-in ».
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