Ghana : découvrez qui sont réellement ces porteurs de cerceuils qui bombardent la toile


Ghana

Pendant ce confinement, un « mème » est en vogue sur les réseaux sociaux. Pour ceux qui se demandent ce qu’on appelle mème, sachez qu’un « mème » est une courte vidéo qui vient appuyer un propos sur les réseaux sociaux.

L’un des plus célèbres ces derniers mois a un rapport plutôt festif à la mort. Ses protagonistes s’étonnent d’être devenus aussi célèbres non seulement en Afrique mais aussi en Europe.

Sur votre réseau social préféré, vous n’avez pas pu passer à côté de ce « mème » devenu viral où l’on voit des employés de pompes funèbres africains conduire un cercueil au cimetière ou à l’église. Le cercueil est à peine posé sur l’épaule des employés qui avancent au rythme d’une musique électro soit au rythme de la chanson « astronomia » 

Qui sont-ils vraiment ?

Ces hommes sont en effet, des ghanéens soit des nigérians. Ces deux pays d’Afrique sont connus pour leurs manières d’enterrer les morts. Au début, c’était juste une poignée de personnes qui pratiquait ce métier mais très rapidement, d’autres personnes ont fini par rejoindre le train. Parmi ces groupes, celui qui nous intéresse est Nana Otafrija (un groupe qui existe au Ghana).

Porter des cercueils en Afrique notamment au Ghana est aujourd’hui un métier, explique Benjamin Aidoo, chef du groupe « nana otafrija ».

Lire aussi :   Avis : Infirmières ghanéennes cherchent hommes pour relation sérieuse !

Pour rendre hommage à leurs proches, certaines familles des défunts font appel à ces professionnels qui sont à la fois des danseurs et chorégraphes pour escorter les cercueils. Tout au long du parcours funèbre, ces derniers créent de l’ambiance et amusent la foule.

 

Aidoo qui a déjà 10 ans d’expérience dans ce métier, souligne que son groupe est devenu populaire grâce à sa créativité. « Au début au Ghana, les gens portaient la couleur noire lors des enterrements, les porteurs de cercueils eux portaient que du noir. Lorsque j’ai fait ce constat, dit-il, j’ai décidé d’apporter un peu d’innovation en ajoutant des touches de couleurs ». « Au Ghana, vous devez être créatifs pour aller vers l’avant » se rengorge-t-il.

Une entreprise à 100 employés

Son entreprise compte aujourd’hui 100 employés, qui dansent et portent des cercueils dans 5 ou 6 enterrements par semaines. Leurs tarifs varient selon ce qu’exige le client (tenues, prestations). Chaque tenue correspond à une prestation et une chorégraphie.

Pour l’anecdote, ces funérailles dansées coûtent entre 180 dollars et 270 dollars comprenant six personnes chargées de porter le cercueil sur leurs épaules, une autre pour les conduire et un joueur de flûte.

« En supposant que c’est la couleur « kilt », le tarif est 180 $ (800 cedis [monnaie ghanéenne] et quand c’est un vert c’est 203 $ (900 cedis) et quand tout est en blanc le tarif va de 225 à 270 $ soit (1000 ou 1200 cedis) » explique Aidoo.


Quelle est ta réaction?

Gnadoe ne pourra vivre que grâce à ses lecteurs et à ses abonnés. Vous êtes au cœur du projet, aidez –nous à le faire grandir. Nous avons beaucoup d’autres idées en tête pour faire rayonner ce media.
Votre soutien nous permettra de porter plus haut nos ambitions.

Nous soutenir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.