Le Nigéria arrête et dissout les forces de l’ordre qui abusent de leur autorité grâce au #EndSARSNow


sars

Depuis quelques jours déjà, un hashtag fait fureur sur la toile. Il s’agit de l’hashtag EndSARS. En effet, une unité mise en place par le gouvernement nigérian dénommée SARS avait pour mission de mettre fin aux atrocités que subit la population. Malheureusement, cette unité a failli à sa mission.

Au lieu de protéger la population, cette unité se permet plutôt d’opprimer celle-ci depuis de nombreuses années. Dépassée par les évènements, les autorités ont décidé de dissoudre cette unité suite aux pressions de la population nigériane.

Des personnalités publiques dont l’artiste nigérian Davido ont fait des posts demandant la dissolution du SARS.

L’inspecteur général de la police du Nigeria, Monsieur Mohammed Adamu a interdit à cette unité notoire d’exercer des fonctions d’interpellation et de fouille.

Mohammed Adamu a également déclaré que les membres de l’équipe spéciale antivol (SARS) doivent toujours porter des uniformes.

Les vidéos partagées récemment sur les réseaux sociaux semblent montrer des agents extorquant de l’argent et même tirant sur des gens.

 

Les Nigérians veulent que le SARS soit dissout

L’hashtag #EndSARS qui est à la mode actuellement sur Twitter fait suite au meurtre présumé d’un jeune homme par des officiers de l’unité dans la ville de Lagos le samedi dernier.

Lire aussi :   Un homme emprisonné à vie après avoir violé une femme de 99 ans

De nombreuses personnes utilisent également cet hashtag pour partager des histoires de brutalités attribuées à l’unité SARS.

 

Le SARS et d’autres unités de police tactique ont été accusés de « violation de la vie privée des citoyens, en particulier par une fouille non autorisée des voitures, ordinateurs portables et des smartphones », a déclaré dimanche M. Adamu dans un communiqué.

Ils devraient, va-t-il dire, se concentrer sur les cas de vols à main armée, d’enlèvements et autres crimes violents. Il a également déclaré que les commissaires et commandants de police seraient tenus responsables de la faute des agents dans les zones dont ils étaient responsables.

Pour rappel, il y a trois ans, le chef de la police nigériane a ordonné une réorganisation immédiate du SRAS après le tollé général, mais rien n’a changé selon une enquête d’Amnesty International publiée en juin dernier.

 

Le groupe de défense des droits de l’homme a accusé les agents du SRAS d’avoir utilisé « la torture et autres mauvais traitements pour exécuter, punir et soutirer des informations chez les suspects ».

 

 82 exécutions ont été enregistrées entre janvier 2017 et mai 2020

Amnesty a constaté que le groupe aurait ciblé des hommes âgés de 17 à 30 ans.

« Les jeunes hommes avec des dreadlocks, des jeans déchirés, des tatouages, des voitures aux vitres fumées ou des habits coûteux sont fréquemment la cible du SARS », a déclaré l’organisation.

« Les autorités nigérianes doivent aller au-delà des paroles en l’air et veiller à ce qu’il y ait une véritable réforme », a déclaré Osai Ojigho, directeur d’Amnesty International Nigeria, à propos des résultats.

Notons que cet abus du pouvoir des forces de l’ordre est récurrent dans plusieurs pays africains. Avec le pas que le Nigeria vient de faire, nous espérons que les autres pays aussi feront ce qu’il faut.


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