L’échouage des mammifères marins ou encore des baleines sur nos côtes est un phénomène récurrent ces derniers jours. En l’espace d’une semaine, deux baleines ont échoué sur nos plages. Très rapidement, les questions traversent l’esprit de la population. Plusieurs personnes se demandent pourquoi les baleines échouent-sur nos plages ? Qu’est-ce qui peut bien en être la cause ?
Dans cet article, nous parlerons des causes de l’échouage des baleines et pourquoi meurent-elles.
Pourquoi les baleines s’échouent-elles ?
Les causes des échouages sont multiples et peu étudiées. Elles peuvent être d’origine anthropique (action de l’homme) ou non : fatigue extrême liée à des conditions météorologiques exceptionnelles, intoxications, perturbation des sonars par les activités humaines, famine liée à la surpêche…
Dans la plupart des cas, c’est quand une baleine n’est pas vite ramenée dans l’eau après son échouage qu’elle meurt. Mais en ce qui concerne les baleines qui s’échouent sur nos plages, elles meurent avant l’échouage. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette anomalie ?
Pourquoi les baleines sur nos plages meurent-elles avant l’échouage ?
Tout comme nous, les baleines sont exposées à des causes de mortalité diverses. Lorsqu’une carcasse de cétacé se retrouve sur un rivage, la recherche de la cause de la mort s’apparente ainsi souvent à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin. Néanmoins, on connait actuellement plusieurs causes de mortalité surtout grâce aux nécropsies et elles peuvent être classées en deux catégories : les causes naturelles et les causes anthropiques.
Causes naturelles
Les baleines peuvent mourir de vieillesse, tout simplement. Leur durée de vie varie entre quelques décennies dans le cas des marsouins communs et plus de 200 ans dans le cas des baleines boréales (celles qui s’échouent sur nos plages).
En raison de la sélection naturelle, ils peuvent aussi être tués par certains prédateurs, comme les épaulards, les requins ou les ours polaires. C’est particulièrement courant dans le cas des espèces de plus petite taille et dans le cas des baleineaux des espèces de plus grande taille, qui constituent des proies faciles pour les mammifères marins prédateurs.
Par ailleurs, les jeunes nouvellement sevrés et encore inexpérimentés peuvent facilement se perdre et s’échouer. De plus, des baleines qui s’échouent seules ou en groupe peuvent aussi mourir naturellement par asphyxie. Les maladies, les parasites et même des difficultés de parturition (de mise bas) peuvent être fatals, comme chez les humains.
Cependant, tous ces évènements naturels peuvent parfois être exacerbés par des périls d’origine humaine.
Causes anthropiques
Des études prouvent que les effets anthropiques (c’est-à-dire causés par les êtres humains) constituent la principale cause de mortalité chez certaines espèces de cétacés. Les effets anthropiques peuvent être de deux types : directs et indirects.
Voici quelques-uns des effets anthropiques qui ont une incidence directe sur les cétacés un peu partout dans le monde :
Les déversements d’hydrocarbures ont des effets dévastateurs sur la vie des organismes marins qui habitent dans la zone souillée ou à proximité.
Le bruit a une incidence sur les baleines, car l’ouïe est leur sens principal. Nos océans sont de plus en plus bruyants, ce qui entraine pour leurs habitants des difficultés accrues en ce qui a trait à la détection des proies, à l’orientation et à la communication.
Les changements climatiques ont également une incidence sur les baleines. La réduction de l’étendue de la banquise et l’augmentation des températures entrainent une raréfaction des proies et des changements dans les habitudes migratoires.
En outre, une hausse de la température a une incidence sur de nombreuses espèces endémiques qui ne peuvent trouver qu’à certaines températures certaines caractéristiques essentielles de leur habitat.
L’ingestion de plastique est l’une des principales menaces d’origine humaine auxquelles les animaux sont exposés aux quatre coins du monde.
L’accumulation de plastique peut s’accompagner de la sensation d’avoir continuellement l’estomac plein, ce qui empêche les animaux de manger des aliments nutritifs. Le plastique ingéré peut aussi perforer l’estomac ou l’intestin. Il s’ensuit au bout du compte une mort lente due à l’inanition.
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