La carrière d’un artiste a plus de sens avec des trophées ou mérites qui devraient décorer son parcours. Surtout s’il s’agit d’un artiste de la trempe du très respecté Manu Dibango il faut vraiment patienter car la liste peut-être longue.
Tout a commencé par le tube Soul Makossa qui était la face B d’un morceau qui était censé être l’hymne des lions indomptables du Cameroun. Face B comme plan b on ne sait guère mais ça a été le tube qui a fait décoller sa carrière. Manu Dibango est devenu un artiste à dimension mondiale et a collectionné des trophées et reconnaissances à travers toute la planète musicale.
C’est ainsi qu’ Emmanuel N’djokè Dibango a remporté un trophée d’or à l’Olympia en 1977. Il a ensuite remporté le prix du meilleur album de musique variétés instrumentales de l’année 1992. Il est par la suite consacré en 2000 comme Artiste musicien camerounais du siècle. Le plus grand saxophoniste que l’Afrique ait jamais connu a aussi été le premier musicien africain à recevoir en 2003 le Grand Prix de l’Académie Charles Cros.
En mai 2004, Manu Dibango est nommé Artiste de l’Unesco pour la paix par le Directeur général de l’organisation, Koïchiro Matsuura, « en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au développement des arts, de la paix et du dialogue des cultures dans le monde ». Il en a profité pour donner un concert le 27 mai à l’occasion de la cérémonie de nomination au siège de l’Unesco à Paris, juste avant l’ouverture des Journées de l’Afrique.
Et comme ça ne suffisait pas l’UNAC (l’union nationale des auteurs et compositeurs de France) lui a décerné le 13 février 2008 un prix pour l’ensemble de sa carrière. Le papi était en concurrence avec 3 artistes français dans cette catégorie. Le 14 juillet 2010 le créateur du Makossa a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur française.
En septembre 2013, le pionnier de la « world music » a reçu la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris des mains du Maire de Paris Bertrand Delanoë. Il était ainsi récompensé pour l’ensemble de son œuvre, mais surtout pour sa relation particulière avec la ville de Paris en particulier et la France en général. Manu a vécu pendant longtemps à Paris et a collaboré avec plusieurs grands noms de la musique français. C’est finalement mérité.
La légende mondiale a par la suite été nommée Grand Témoin de la francophonie par l’OIF (l’organisation internationale de la francophonie). Il est ainsi chargé de défendre les valeurs de la francophonie aux J.O de Rio de Janeiro en 2016. En février 2017 il est honoré d’un Lifetime Award pour l’ensemble de sa carrière qui lui est remis à la cérémonie de All Africa Music Awards ( Afrima ) qui est organisée au Nigeria.
Comme on le dit très souvent les hommes meurent mais leurs œuvres restent à jamais. Le grand-père Emmanuel N’djokè Dibango est parti mais ses musiques restent à jamais gravées dans l’histoire mondiale de la musique.
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