Il y a un mois de cela, l’artiste Santrinos Raphaël et sa maison de production ont décidé de conquérir l’international. Ils ont donc négocié un featuring avec Zeynab, une artiste béninoise qui est très respectée pour sa brillante carrière.
Après la sortie de cette collaboration titrée <<WAA>>, le staff de Santrinos Raphaël a défini un objectif : cumuler 1 million de vues en une semaine. Le défi avait donc été lancé et plusieurs pages Facebook avaient mis la main à la pâte.
Malheureusement, cela fait plus d’un mois que ce morceau est sorti et les 1 million de vues n’ont pas été atteints. Pire, la chanson n’a même pas cumulé la moitié du nombre fixé. Face à cela, des questions méritent d’être posées. Pourquoi l’objectif n’a pas été atteint (malgré la cote de popularité qu’a Santrinos, et le grand buzz qui a précédé le lancement de ce clip)?
Gnadoè Magazine vous explique pourquoi l’objectif de Santrinos Raphaël n’a pas été atteint
Pour répondre à cette question, nous allons aborder les deux causes fondamentales de ce flop, ensuite, donner une approche de solution.
1- Les impressions du public togolais face aux featurings internationaux
Le public togolais est un public hors du commun. Il est très spécial en matière d’appréciation de chansons. Lorsqu’un artiste togolais fait une collaboration internationale, le public togolais n’est pas vraiment réceptif. Voici quelques exemples : El Magnifico ft Sarkodie, Sethlo ft Mc One, Peewii ft LJ, Rimxale ft Sessimè, etc.
En principe, tous ces featurings devraient marcher (puisque les artistes internationaux avec lesquels les artistes togolais ont collaboré sont de grandes stars africaines). Mais malheureusement, toutes ces chansons furent des flops.
En ce qui concerne le feat de Santrinos Raphaël, il n’a pas vraiment été reçu comme cela se doit. Et si le public togolais n’aime pas un son, il ne le partage pas.
2- La jalousie entre les artistes togolais
Premièrement, Santrinos Raphaël fait partie de ces artistes qui ont une bonne étoile. La preuve est qu’il n’a pas encore fait 5 ans de carrière mais sa popularité dépasse celle de certains artistes qui cumulent plus de 10 ans de carrière. Du coup, une petite graine de jalousie commence à pousser dans le coeur de ces artistes-là.
Deuxièmement, il y a une jalousie qui se manifeste entre les artistes en ce qui concerne les featurings internationaux. En effet, lorsqu’un artiste togolais annonce un feat international, ses collègues artistes sont un peu jaloux (c’est normal d’ailleurs); parce qu’ils aimeraient faire ce feat aussi mais les moyens n’étaient pas réunis.
Cette jalousie a fait que lorsque Santrinos Raphaël et son staff ont lancé l’opération 1 million de vues en une semaine, peu d’artistes ont partagé sur leurs pages. Mais ce qui est bizarre est que certains artistes ont attendu que l’opération ait flopé avant de venir soutenir leur jeune frère. Ils étaient où au début ? Je me le demande.
3- Les approches de solution
Ce dont on est sûr, c’est que la jalousie a existé et existera toujours. Mais un constat a été fait selon lequel le public togolais est beaucoup plus réceptif lorsque les artistes font des collaborations entre eux. C’est l’exemple du feat de Santrinos Raphaël avec Etane, un feat dont le clip cumule plus de 500.000 vues sur Youtube. Un autre exemple est celui de la collaboration entre Juliano et Yaovi Kheteti, l’un des meilleurs tubes de l’année 2020.
La solution est donc la suivante : il faut que les artistes togolais collaborent entre eux. Le public togolais attend des collaborations entre les artistes togolais eux-mêmes (Kiko ft Santrinos Raphaël, Peewii ft Mic Flammez, Almok ft K-Roll, etc…)
Les artistes togolais devraient un peu plus accorder de l’importance aux désirs de leurs fans. Pour sa part, Gnadoè Magazine a fait le top 6 des collaborations attendues par le public togolais.
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